22h32 CET
09/12/2024
La N.1 française Caroline Garcia, qui a mis un terme fin septembre à une saison 2024 ratée, s'est "posé la question" de ne plus revenir sur le circuit car elle ne "supportait plus rien", dit-elle dans un entretien mis en ligne lundi soir sur le site de L'Equipe.
"À la fin de chaque match, victoire ou défaite, j'étais juste soulagée. Je ne savais plus pourquoi je jouais. J'étais obsédée par le classement", confie l'ancienne N.4 mondiale, retombée au 48e rang.
Elle raconte également avoir mal vécu son sacre au Masters WTA fin 2022 couronnant une saison en apothéose.
"Trois jours après, j'étais tout aussi vide à l'intérieur. Sur mon palmarès, c'est une magnifique étoile, mais dans ma relation avec le tennis, ça a été un énorme point noir. Tout était devenu toxique et noir", dit-elle.
A l'Open d’Australie, début 2023, "chaque match était un cauchemar. J'avais une attitude de merde, j'étais mauvaise avec mon équipe... Je détestais la personne que je devenais. Ça m'épuisait", rembobine-t-elle.
Actuellement à l'entraînement avec Ivan Ljubicic, directeur du haut niveau à la fédération française de tennis (FFT), elle se présentera à l'Open d'Australie (12-26 janvier 2025), premier Grand Chelem de la saison, sans entraîneur, après sa séparation en septembre d'avec Bertrand Perret.
"Pour l'instant je n'ai pas envie d'avoir la responsabilité d'une équipe. Parfois, j'avais l'impression d'avoir le poids de mon staff sur le dos. Là, je retrouve ma liberté", justifie-t-elle.
Pour cette nouvelle saison, elle prévoit de jouer "juste les gros tournois", expliquant avoir fait "une erreur en prenant des anti-inflammatoires trop longtemps" pour soigner son épaule.
"Peut-être que je vais me retrouver à faire les qualifs, mais je préfère ça que jouer toutes les semaines. En tout cas, je ne retournerai pas sur les Challengers. À un moment, j'ai envie de faire autre chose dans ma vie, fonder une famille. Je ne me vois pas jouer pendant encore cinq ans, ça c'est sûr, et je n'ai pas envie de galérer sur le circuit secondaire", dit-elle.