09h02 CEST
05/06/2025
L'heure de vérité a sonné pour Carlo Ancelotti: pour sa première à la tête d'une Seleçao aux abois, le sélectionneur italien, attendu comme le messie par tout le Brésil, affronte l'Equateur jeudi à Guayaquil en match des qualifications pour le Mondial-2026.
L'équipe Auriverde, quatrième du classement de la zone sud-américaines à quatre journées de la fin, devrait tout de même, sauf catastrophe, finir par composer son billet pour la prochaine Coupe du monde qui aura lieu dans un an au Mexique, Canada et Etats-Unis.
L'affaire pourrait même être bouclée mardi prochain face au Paraguay, à Sao Paulo.
Mais les quintuples champions du monde cherchent surtout un nouvel élan, après une série de prestations indignes de leur rang.
Ils se doivent de rebondir après la raclée monumentale subie 4-1 à Buenos Aires face aux rivaux historiques argentins, qui avait entraîné le limogeage fin mars de Dorival Junior, prédécesseur d'Ancelotti.
"Ce nouveau départ, cette énergie (...) nous redonnent de l'espoir en ce moment difficile", a déclaré mardi en conférence de presse à Sao Paulo le défenseur du PSG Marquinhos.
"D'abord, il faut se qualifier, et après, préparer le Mondial", avait souligné le technicien italien de 65 ans la semaine dernière, lors de sa présentation officielle en grande pompe, à Rio de Janeiro.
- Sans Neymar... -
"Nous devons exploiter en peu de temps la qualité dont nous disposons (...) La qualité est là. Je crois que nous allons bien nous en sortir et construire une équipe capable de rivaliser avec n'importe quel adversaire", avait-il ajouté.
Et son premier défi ne sera pas une mince affaire, face à des Équatoriens actuellement deuxièmes et invaincus à domicile lors de ces qualifications sud-américaines, comptant deux points d'avance sur le Brésil et huit de moins que les leaders Argentins, champions du monde en titre.
Au point que "l'Equateur est favori face au Brésil et contre le Paraguay ce sera également très compliqué", estime auprès de l'AFP le chroniqueur sportif brésilien Juca Kfouri.
Au match aller, en septembre dernier, la Seleçao avait battu l'Equateur 1-0, à Curitiba. Le but de la victoire avait été inscrit par Rodrygo, qui jouait encore sous les ordres d'Ancelotti au Real Madrid il y a quelques semaines, mais n'a pas été retenu pour les matches de jeudi et mardi prochain en raison d'une blessure.
Autre absent notable: Neymar, meilleur buteur de l'histoire de la Seleçao, jugé trop juste physiquement par le nouveau sélectionneur alors qu'il revient d'une énième blessure.
- ...Avec Casemiro -
Mais "Carletto" comptera sur Vinicius Junior, une des grandes star de son Real ces dernières saisons, qui peine toutefois à évoluer à son meilleur niveau en sélection.
"C'est un joueur extraordinaire. Les joueurs Brésiliens sont très attachés à leur équipe nationale (...) et parfois, la pression peut leur faire du tort. Mais je suis convaincu qu'on aura sa meilleure version", a déclaré l'Italien.
Même constat pour Raphinha, étincelant cette saison avec le FC Barcelone, mais loin d'être aussi décisif avec la Seleçao.
"Je crois que ces problèmes de joueurs qui brillent en club et pas en sélection seront résolus par Ancelotti", estime pour sa part l'ancien attaquant de légende Romario, grand artisan du titre mondial du Brésil en 1994, lors d'un entretien à la chaîne brésilienne TNT Sports.
Le nouveau sélectionneur du Brésil devra également régler le problème du milieu de terrain, qui a pris l'eau en mars contre l'Argentine.
Il a fait le choix de l'expérience, rappelant un autre de ses anciens protégés au Real, Casemiro, 33 ans, aujourd'hui à Manchester United, qui n'a pas joué en équipe nationale depuis 2023.
Le match de jeudi à Guayaquil verra en outre deux défenseurs parisiens se livrer un duel à distance, Willian Pacho pour l'Equateur et Marquinhos côté brésilien, tout juste auréolés de la Ligue des Champions.