Le Bénin vise à impressionner lors de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2025 au Maroc, alors que l'équipe se prépare pour sa cinquième participation au plus grand tournoi de football du continent.

Les Guépards ont fait leurs débuts en finale en 2004, mais ces dernières années ont été difficiles, l'équipe ayant manqué les qualifications pour les éditions 2021 et 2023.

Après avoir failli se qualifier pour la première fois pour la Coupe du monde de la FIFA, l'entraîneur adjoint et responsable du recrutement Tunde Adelakun espère s'inspirer de la meilleure performance jamais réalisée par le Bénin lors de la Coupe d'Afrique des nations en 2019, où le pays avait atteint les quarts de finale.

« Je veux que mon équipe joue bien au football et que les clubs sachent qu'ils ont eu raison de libérer [les joueurs] à un moment très difficile de la saison », a déclaré Adelakun à BBC Sport Africa.

« J'aimerais beaucoup remporter le tournoi. Le parcours sera difficile, mais pour l'instant, je dois me concentrer sur les sept finales de la Coupe d'Afrique des nations. »

Le sélectionneur Gernot Rohr a composé une équipe composée en grande partie de joueurs qui ont impressionné lors des qualifications pour la Coupe du monde 2026, avec le capitaine Steve Mounie à la tête de l'équipe.

Au cours de cette campagne, le Bénin a failli décrocher une place historique pour la première fois en Coupe du monde, mais a finalement échoué lors de la dernière journée contre le Nigeria, perdant finalement face à l'Afrique du Sud, vainqueur du groupe.

Les Africains de l'Ouest arrivent désormais au Maroc, où ils affronteront le Sénégal, la RD Congo et le Botswana dans le groupe D, impatients de transformer leur déception en une participation mémorable à la CAN.

« Ne pas se qualifier pour la Coupe du monde a été une pilule difficile à avaler », a déclaré Adelakun.

« Nous avons tourné la page, nous n'avons aucun regret et nous sommes fiers de ce que nous avons accompli. Il est temps de monter sur la scène africaine et de montrer au monde entier de quoi nous sommes capables. »

Un groupe plein de « qualité »

Le Bénin occupe une place unique dans l'histoire de la CAN en tant que première équipe à se qualifier pour les phases finales du tournoi sans avoir remporté une seule victoire.

Lors de l'édition 2019, les Guépards ont fait match nul lors de leurs trois rencontres de phase de groupes, ce qui leur a suffi pour se qualifier parmi les quatre meilleures équipes classées troisièmes.

Les Africains de l'Ouest ont créé la surprise en huitièmes de finale en tenant le Maroc en échec 1-1 après prolongation, avant de remporter une victoire mémorable 4-1 aux tirs au but.

Le parcours du Bénin s'est ensuite arrêté en quarts de finale, où il s'est incliné 1-0 face au Sénégal, futur finaliste.

Adelakun ne se fait aucune illusion quant à la tâche qui l'attend cette fois-ci en Afrique du Nord.

« Nous savons à quoi nous attendre », a-t-il déclaré.

« Nous avons affronté le Sénégal il y a environ un an et demi lors d'un match amical et nous avons donné le meilleur de nous-mêmes.

Ces garçons sont motivés. Ils savent que c'est leur chance de se mettre en valeur. »

Le Bénin débutera sa campagne mardi 23 décembre contre la RD Congo, une équipe qui a battu les poids lourds que sont le Cameroun et le Nigeria lors des barrages continentaux pour la Coupe du monde de l'année prochaine en Amérique du Nord.

« Ils (la RD Congo) ont un palmarès impressionnant », a admis Adelakun.

« C'est une équipe qui a des qualités dans tous les compartiments du jeu.

Nous avons fait notre travail. Nous savons de quoi ils sont capables et nous sommes prêts à les affronter. »

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L'ADN nigérian

Les joueurs d'origine nigériane, notamment Junior Olaitan et Tosin Aiyegun, sont devenus des figures influentes au sein de l'équipe nationale du Bénin, jouant un rôle central dans les progrès récents de l'équipe.

Adelakun, lui-même Nigérian et ancien membre du staff technique de Rohr lorsque le Franco-Allemand était à la tête des Super Eagles, a décrit les joueurs comme « compétitifs » et animés d'une « envie » de gagner.

« Ce sont des joueurs qui ont l'ADN du Nigeria », a révélé Adelakun.

« Ils jouent dans une équipe qui a tout ce qu'il faut pour aller sur le terrain et faire forte impression. »

Tout en reconnaissant que c'est un grand « privilège » d'avoir des joueurs d'origine nigériane dans l'équipe, Adelakun n'a pas manqué de souligner les fortes similitudes entre ces joueurs et leurs coéquipiers béninois, mettant l'accent sur la mentalité, l'engagement et l'unité communs au sein de l'équipe.

« Nous avons les mêmes caractéristiques physiques, le même ADN physique [et] la même mentalité », explique Adelakun.

« C'est un bon mélange entre les Béninois d'origine et les joueurs d'origine nigériane.

C'est ce qui fait la force du football béninois. »

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