11h22 CEST
30/05/2025
Son chemin vers le gain du Ballon d'Or passe forcément par un récital en finale de la Ligue des champions: Ousmane Dembélé, qui s'est métamorphosé en leader d'attaque du PSG en 2025, est attendu au sommet face à l'Inter Milan pour porter son équipe vers un premier sacre européen.
"Je prépare la finale avec calme, sérieux, concentration. Il faudra que je reste concentré sur le jeu, l'équipe, pas que sur moi", même si "j'espère faire un grand match",", a expliqué vendredi devant la presse l'attaquant parisien, 28 ans, qui a été élu meilleur joueur de Ligue 1 cette saison.
Repositionné cet hiver au poste de N.9 par Luis Enrique, l'ex-Barcelonais est devenu le leader d'attaque que le PSG attendait après le départ de Kylian Mbappé l'été dernier. Impensable il y a encore quelques mois pour celui qui multipliait les frappes non cadrées et des ratés parfois improbables (33 buts, 13 passes toutes compétitions confondues).
"Avec cette position un peu plus axiale, je suis plus au coeur du jeu, et je suis plus devant le but aussi, ça m'aide à marquer des buts et à être plus lucide dans la surface. Je suis heureux de cette position", a-t-il expliqué lors de la remise de son trophée en mai.
En plus d'avoir un rôle majeur dans le vestiaire, de donner l'exemple dans le pressing et de haranguer régulièrement ses coéquipiers, il est devenu efficace devant le but, comme il ne l'avait jamais été depuis le début de sa carrière, tout en restant ce dribbleur déroutant.
Pour le capitaine Marquinhos, Dembélé a un "rôle très important, l'un des leaders de l'équipe. Sur le terrain vous savez ce qu'il est capable de faire, c'est un joueur très difficile à défendre", a-t-il dit vendredi avec Dembélé à côté de lui.
- "Le meilleur" de la saison -
Le natif de Vernon "a bien sûr été l'un des meilleurs joueurs de cette saison, sinon le meilleur. Il fait des passes, défend, se bat, marque des buts... c'est un leader, c'est celui qui montre l'exemple", a renchérit quelques minutes après son entraîneur, Luis Enrique.
Il a été primordial lors des rencontres importantes de cette saison comme lors de la demi-finale aller face à Arsenal (1-0) et contre Liverpool en huitième de finale retour (1-0, tab 4-1).
Mais son changement de dimension est survenu au coeur de l'hiver. Il a alors été, durant plusieurs semaines, le meilleur joueur du monde. Ainsi au mois de janvier, en trois jours, il a enchaîné un triplé à Stuttgart en Ligue des champions, puis à Brest en Ligue 1. Ce rare enchaînement de buts a illustré son intelligence de placement et sa finesse technique, gonflées par une confiance en lui inédite.
Le Parisien, qui gère aussi mieux son corps avec très peu de blessures - hormis une gêne à l'ischio-jambier contre Arsenal - a ralenti sa cadence en avril et en mai: son but en demi-finale aller contre Arsenal (1-0) est le seul de ces deux derniers mois.
Pour l'ailier reconverti, la saison, déjà remarquable, peut se terminer en apothéose si son club remporte sa première Ligue des champions et s'illustre lors du Mondial des clubs aux Etats-Unis cet été, car il se positionnerait logiquement comme un des candidats les plus sérieux au Ballon d'Or.
"On me chambre beaucoup sur le Ballon d'Or. Mais quand on est un joueur du PSG il y a bien plus important que les distinctions individuelles, le club n'a jamais gagné ce trophée" de C1, a répondu Ousmane Dembélé la semaine dernière.
"Si Ousmane pouvait finir ce qu'il commence, il serait l'un des meilleurs du monde. Si ce n'est le meilleur et c'est justement ce qu'il fait maintenant. Quand on regarde ce qu'il fait depuis 2025, il est au sommet et en route pour réaliser le triplé", a commenté Thierry Henry à propos du joueur, aperçu à Roland-Garros pendant son jour de repos.
S'il a d'ores et déjà remporté un pari fait avec des amis sur le nombre de buts qu'il inscrirait cette saison avec en jeu des montres de luxe, Dembélé a affirmé qu'il allait leur proposer "un quitte ou double" pour la finale. "Je suis gourmand", a-t-il prévenu il y a deux semaines.