Sourire en coin, sérénité face au micro, quel que soit le résultat. Un tempérament qu'il a su transmettre à ses joueuses sur le terrain. Alex Malete, malgré son jeune âge (35 ans), est l'une des révélations de la CAN féminine. Face à la presse, il n'a jamais placé un mot plus haut qu'un autre. Devant ses joueuses, il dégage une posture fraternelle, amicale. Sur le terrain, le Botswana produit du jeu. Pourtant, Malete ne se dit pas principal artisan. Pour lui, il n'est qu'un chef d'orchestre qui met en harmonie les talents de son équipe.

"Ce que vous voyez sur le terrain, c'est le résultat d'une alchimie. Moi, je suis là pour créer les conditions. Mais ce sont les joueuses qui écrivent l'histoire. Tout le mérite leur revient", répond-il avec calme lorsqu'on lui parle de son influence sur l'équipe. Journaliste sportif, Alex Malete est arrivé à la tête de la sélection féminine du Botswana en 2023. Avant cela, il a pris le temps de travailler en tant qu'adjoint. Un tremplin qui lui a permis d'apprendre et de construire sa méthode.

"Je discute avec mes joueuses pour savoir comment elles se sentent, jauger leur détermination, avoir des détails qui me permettent de créer une osmose", explique-t-il. Demi-finaliste surprise en 2022, le Botswana, 3è du groupe B avec 3 points, n'a pu se qualifier pour les quarts de finale. Mais pour Malete, même s'il est déçu, l'objectif est tout autre.

"Nous n'avons encore rien prouvé. Mon vrai objectif, c'est que l'équipe sorte de cette compétition avec de l'expérience et de la maturité, peu importe le classement final. Ce tournoi est avant tout un terrain d'apprentissage", relevait-il au sortir de la rencontre face à la Tunisie.