17h32 CET
07/12/2024
Un point, c'est tout. Opposées dimanche à une équipe suédoise dangereuse mais surtout en danger (20h30), les Bleues ont besoin au minimum d'un match nul pour valider leur qualification pour le dernier carré de l'Euro féminin de handball.
Soucieux d'éviter tout emballement, Sébastien Gardillou a souligné que ses joueuses avaient seulement fait "un pas de plus" au sortir de la victoire maîtrisée vendredi soir contre le Monténégro (31-23), l'un des adversaires pièges du groupe I, dominé par les Françaises avec six points.
Un pas de plus, certes, mais un pas de géant tout de même. Désormais, il ne manque qu'un point aux Bleues, alors qu'il leur reste deux matches (elles joueront la Hongrie mardi soir) pour s'offrir - après Bâle et Debrecen - un nouveau voyage vers l'Autriche mais surtout vers les demi-finales de l'Euro, que les Françaises ont atteint à chaque fois lors des quatre dernières éditions.
Pour autant, pas question d'aller plus vite que la musique. "Je pense que dans les années précédentes, assez lointaines, on a pu faire des erreurs en se projetant peut-être trop vite", dit Laura Glauser, gardienne en forme des Bleues. "Donc la règle que l'on s'applique ici, c'est étape par étape. On fera les calculs après s'il y a des calculs à faire."
La Suède de son côté ne pourra pas se permettre de calculer. Les joueuses de Tomas Axner, arrivées deuxièmes de leur poule au tour préliminaire, ont subi la loi des talentueuses roumaines vendredi. Elles ont été battues logiquement 25-23 dans une rencontre qu'elles n'ont pas su renverser, ne comptent que deux points et sont au bord de l'élimination.
"On a souffert tout le match et on a beaucoup souffert dans ce tournoi, ce n'est pas assez bon", disait justement la jeune Tyra Axner, arrière gauche de Metz et fille de Tomas, quand sa coéquipière au poste de demi-centre Jenny Carlson admettait de son côté que les Suédoises devaient "faire beaucoup moins d'erreurs".
"Elles ne sont pas bien rentrées dans le match et elles se sont mises en poursuite", analyse de son côté Sébastien Gardillou qui prévient: le match contre la Roumanie "n'est pas révélateur de la valeur de la Suède", dont plusieurs joueuses évoluent ou ont évolué en France comme Axner (Metz), Carlson (Brest) ou l'une des meilleures buteuses de cet Euro, Nathalie Hagman (Nantes).
- Antécédents -
Ces dernières années, les Suédoises ont fait preuve de régularité, en atteignant le dernier carré des deux derniers tournois olympiques, tout comme celui du Mondial-2023. A chaque fois, le même adversaire était venu leur barrer la route: la France.
"Vous avez trouvé que c'était simple la demi-finale des Jeux olympiques ? Non ? Eh bien c'est la même équipe", rappelle le sélectionneur tricolore, invoquant le souvenir récent de Villeneuve-d'Ascq cet été, où les Françaises étaient menées 25-24 à quinze secondes du terme avant que Tamara Horacek n'égalise pour filer en prolongation. Les futures vice-championnes olympiques s'étaient ensuite imposées (31-28).
"On a un peu des antécédents avec elles par rapport aux JO, par rapport aux compétitions précédentes, donc il faut se concentrer sur ce qu'on a à faire", abonde Laura Glauser.
Surtout, "elles sont en mode bête blessée, elles vont arriver avec les crocs par terre", face à une équipe de France privée de l'arrière gauche Orlane Kanor, exclue contre les Monténégrines et suspendue.
Mais si les Bleues ont plus faim, alors elles pourraient bien se mettre un dernier carré sous la dent.