09h22 CET
19/02/2025
Pour renverser le Real mercredi à Madrid, Manchester City misera en partie sur ses chères recrues de l'hiver, à commencer par Nico Gonzalez, milieu défensif formé au Barça, attendu comme le messie par Pep Guardiola.
Les "Citizens", au fond du trou à l'automne, ont dépensé à tout-va lors du dernier mercato (plus de 200 millions d'euros selon les estimations). Et contre Newcastle (4-0) samedi en championnat, l'équipe a retrouvé tout son éclat avec trois nouveaux visages, alignés pour la première fois ensemble.
. Nico Gonzalez, le "mini-Rodri"
"Il est tellement jeune, 23 ans, comme un mini-Rodri!", s'est emballé Guardiola après le match du week-end. Il y a "sa manière de jouer, de parler, sa personnalité", a-t-il dit, anecdote à l'appui: "à un moment, il a même repris Erling (Haaland), +fais-ci, fais-ça+".
Nico Gonzalez est arrivé à Manchester au dernier jour du mercato hivernal contre un chèque de 60 millions d'euros versés au FC Porto, où le milieu défensif formé à la Masia évoluait depuis 2023.
Sa mission: apporter de l'équilibre et de l'agressivité à une équipe de Manchester qui en manque tant depuis la grave blessure de Rodri, son milieu stabilisateur et actuel Ballon d'or.
"Nico" l'a accomplie à merveille contre les Magpies, à en croire Micah Richards, ancien défenseur citizen: "Gonzalez a donné à City le contrôle qui leur manquait, avec et sans ballon".
"Les joueurs de City sont capables de marquer des buts et faire mal au Real, mais Gonzalez apporte une certaine stabilité derrière eux (...)", a dit le consultant de la BBC. "Ont-ils plus de chances de battre le Real avec lui dans le onze de départ? Sans aucun doute".
. Omar Marmoush, au triple galop
L'attaquant égyptien a marqué pour la première fois sous ses nouvelles couleurs, samedi, et plutôt trois fois qu'une! Le nouveau N.7 a en effet réalisé un triplé en l'espace de quatorze minutes, de quoi plier le match avant la mi-temps et gonfler à bloc le moral des siens avant Madrid.
Marmoush est arrivé comme un complément, plus qu'un concurrent, à Erling Haaland. Derrière ou à côté du N.9, il attire les défenseurs, crée des espaces et décroche pour participer à la construction des attaques.
Le directeur du football, Txiki Begiristain, est à l'origine de son arrivée contre plus de 70 millions d'euros cet hiver en provenance de Francfort, où il affolait les compteurs cette saison en Bundesliga (15 buts et 10 passes décisives en 17 matches).
Guardiola a "appelé quelques contacts en Allemagne" et "ils avaient une très haute opinion de lui concernant son comportement, ses séances d'entraînement et, bien sûr, ses passes décisives, ses buts et sa puissance", a raconté l'entraîneur espagnol.
. Abdukodir Khusanov, le rebond
Le défenseur central ouzbek a tourné la page de son premier match, catastrophique contre Chelsea fin janvier, en livrant une prestation brillante contre Newcastle et son redoutable attaquant Alexander Isak.
Guardiola a vanté les qualités d'un joueur "extrêmement rapide", dur dans les duels et doté de "sang-froid avec le ballon", avant de nuancer: "la prise de décision doit s'améliorer, mais c'est une question d'âge".
En attendant qu'il se développe pleinement, le joueur de 20 ans a montré pourquoi City a versé 40 millions d'euros (hors bonus) à Lens, cet hiver.
Mais aligner le très discret Ouzbek, qui ne parle pas anglais, face à Kylian Mbappé, Rodrygo et Vinicius dans l'intimidant Santiago-Bernabeu, mercredi, ressemble peut-être à un trop gros pari.
Cela dépendra très sûrement des forces en présence pour Guardiola. Mardi à l'entraînement, il a récupéré les défenseurs Ruben Dias et Nathan Aké, tous deux forfait le week-end dernier.