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Foot: les supporters allemands maintiennent la pression

(ARCHIVES) Une banderole déployée dans une tribune stipulant "Non aux investisseurs dans la DFL" lors du match de Bundesliga entre Augsbourg et Leipzig, à Augsbourg le 10 février 2024

18h32 CET

16/02/2024

Les supporters allemands ont poursuivi samedi leur mouvement de protestation contre un accord conclu entre les clubs de football et un groupe d'investisseurs, qui s'est traduit par l'interruption d'une quinzaine de matches dans le pays ces derniers jours et suscite l’inquiétude des joueurs.

Les jets de balles de tennis et de pièces d'or en chocolat se sont multipliés, retardant les coups d'envois ou obligeant les arbitres à interrompre les rencontres.

Samedi encore, la deuxième période de quatre rencontres, disputées par Dortmund à Wolfsburg ou encore par l'Union Berlin à Hoffenheim, a été retardée pendant de longues minutes, parfois plus d'un quart d'heure. Seul le déplacement du leader, le Bayer Leverkusen, a été épargné, mais le choc entre le leader du championnat et son dauphin, le Bayern Munich, le 10 février avait lui été interrompu.

Les fans entendent protester contre l'accord conclu en décembre entre les 2/3 des membres de la DFL, la Ligue allemande de football, qui organise la Bundesliga, portant sur la cession d'une part de 8% des droits télévisés à venir, en échange d'un apport en capital pour aider à la commercialisation et la promotion internationale du championnat d'Allemagne.

Les groupes de supporters demandent un nouveau vote, estimant que l'accord, intervenu un an après le rejet d'une autre proposition similaire, manque de transparence et n'est pas démocratique.

En dépit d'une forte fréquentation des stades et d'un solide contrat de diffusion télévisée en Allemagne, l'intérêt pour la Bundesliga à l'étranger est moindre que celui porté à la Premier League anglaise ou la Liga espagnole. Les revenus à l'international représentent une partie importante des ressources des clubs anglais, faisant des émules outre-Rhin.

- "Sur-commercialisation" -

Les clubs allemands doivent respecter la règle des "50+1" qui garantit le contrôle de leurs membres et limite l'influence des investisseurs extérieurs. Elle est très populaire parmi les supporters et, selon le journaliste Matt Ford, "le sentiment général des fans allemands est qu'ils soupçonnent une sur-commercialisation" du sport.

"Cela se rapporte à l'aspect social et culturel de l'histoire du football allemand", explique-t-il auprès de l'AFP. "Les clubs ont toujours été contrôlés par leurs membres alors qu'en Angleterre, les clubs de football ont des actionnaires privés depuis le XIXe siècle."

La décision a été prise en décembre en catimini, selon ses détracteurs, sans pouvoir garantir que les représentants des clubs ont voté conformément aux instructions de leurs membres.

Selon les supporters, il y a bien plus en jeu qu'une simple participation aux revenus des droits télévisés. Oliver Jauer, qui contribue au site des fans de l'Union Berlin appelé Textilvergehen, affirme que les manifestations visent également à "exprimer notre colère et notre impuissance contre le +football moderne+" qui se traduit selon lui par l'arrivée de la VAR et toujours davantage de publicités.

Un autre fan du club, Sam Witt, indique à l'AFP que "les protestations sont organisées par les ultras mais recueillent le soutien des fans ordinaires car l'arrivée des investisseurs changerait le visage du sport pour tout le monde".

- Joueurs inquiets -

L'accord de décembre définissait plusieurs "lignes rouges" assurant notamment que la DFL, et non les investisseurs, décideraient de l'heure des coups d'envoi et de la programmation des matches ainsi que de la pérennité de la règle des 50+1.

Dans des déclarations mardi dernier à SID, la filiale allemande d'informations sportives de l'AFP, la DFL a indiqué que l'un des investisseurs potentiels, le fonds d'investissement américain Blackstone, avait décidé de se retirer, n'en laissant qu'un seul en lice.

"Les protestations continueront jusqu'à ce que l'avenir du sport soit assuré ou que nous, les supporters, soyons tous partis dégoûtés", affirme Sam Witt.

Mais le capitaine du Borussia Dortmund, Emre Can, a déclaré samedi que ces protestations n'étaient pas sans impact sur les joueurs. "Nous en souffrons beaucoup. Ce n'est pas facile, vous perdez votre rythme", a-t-il confié. "Il y a un moment où c'est assez. J'espère que cela va s'arrêter bientôt".

Le gardien de but de cette même équipe, Gregor Kobel, a souligné que "je dois faire attention quand des billes et des boules de caoutchouc sont jetées dans ma surface. Il faut faire attention avec les billes, cela me gêne beaucoup". Son coéquipier Niclas Füllkrug a demandé qu'"une solution soit trouvée le plus vite possible car cela ne peut continuer".

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