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Togo : L’État est-il vraiment absent du financement du football ?

19h26 CEST

10/07/2025

Depuis quelques années, les critiques sur le manque de soutien de l’État au football au Togo sont devenues récurrentes. Des voix proches de la Fédération Togolaise de Football (FTF) dénoncent une absence d’engagement réel du gouvernement. Pourtant, une analyse plus approfondie révèle une réalité plus nuancée : entre volonté politique affichée, exigences de rigueur administrative, et responsabilité partagée, le débat mérite d’être reposé avec lucidité. Le gouvernement togolais ne cache pas son ambition de restructurer le sport national, en particulier le football. Depuis deux ans, il encourage la professionnalisation des clubs à travers leur transformation en sociétés sportives. Contrairement à ce que certains affirment, les bases de cette réforme ont bien été posées.

Des engagements précis

L’État a fixé des conditions claires pour cette transition : un nombre défini de joueurs et d’employés devant être déclarés à la caisse de sécurité sociale, un salaire minimum garanti pour les joueurs, et surtout, un accompagnement financier annuel de 70 millions FCFA par club pendant trois saisons, une fois la professionnalisation enclenchée. En attendant ce basculement vers le professionnalisme, des subventions ont été octroyées pour la saison écoulée. Chaque club de première division (D1) a reçu 15 millions FCFA, dont 10 millions venant de l’État et 5 millions de la FTF. En division 2 (D2), les clubs bénéficient de 8 millions FCFA, répartis entre 5 millions de l’État et 3 millions de la Fédération.

« Les virements de la FTF ont déjà été effectués. Nous travaillons activement avec le ministère pour que les subventions étatiques soient versées dans les meilleurs délais »

, avait déclaré Hervé Agbodan, Secrétaire Général de la FTF, avant le début de la saison.

Des financements publics bien présents… mais

En avril 2025, le ministère des Sports a annoncé l’octroi d’une enveloppe de 364 millions FCFA à 39 fédérations et associations sportives à travers le Fonds national de développement du sport (FONADES). Cette aide devait couvrir les compétitions, la formation et l’achat de matériel. Fait notable : la FTF ne figurait pas parmi les bénéficiaires de ce fonds. Le ministère a expliqué qu’elle bénéficie d’un « traitement particulier », qui passe par d’autres canaux de financement. En clair, le football est financé sur des lignes budgétaires spécifiques, souvent plus importantes. Mais pour en bénéficier, chaque activité prévue par la FTF doit être budgétisée à temps et soumise au ministère pour validation. Ce processus rigoureux limite la capacité de réponse aux situations urgentes, comme les regroupements, matchs ou déplacements non prévus initialement. C’est dans ces cas que les tensions émergent et alimentent l’impression que l’État n’accompagne pas. D2 Togo

Vers plus de redevabilité ?

Un autre indicateur de l’évolution du rapport entre FTF et autorité publique est la récente demande adressée aux clubs de justifier l’usage des subventions reçues la saison passée. Cette mesure, selon plusieurs observateurs, serait le reflet d’une pression croissante de l’État sur la transparence de la gestion des fonds alloués. L’État entend s’assurer que les ressources publiques sont utilisées efficacement. D’où une interrogation de fond : la FTF ne devrait-elle pas, dans un souci de transparence, informer également l’État de l’utilisation des fonds FIFA ?

Bien que cela ne soit pas obligatoire, une telle démarche renforcerait la confiance dans la gouvernance du football togolais.

La FTF aussi interpellée

Si les critiques envers l’État fusent souvent, la FTF n’est pas exempte de responsabilités. Une meilleure anticipation, une communication plus fluide et une capacité à gérer certaines activités avec ses ressources propres sont attendues. Les retards ou les imprévus budgétaires peuvent souvent être évités par une meilleure coordination. La transparence, la justification des dépenses et le respect des délais doivent devenir la norme, tant vis-à-vis de l’État que des acteurs du football. C’est à ce prix que le climat de confiance pourra s’installer durablement. L’État togolais ne tourne pas le dos au football. Il finance, accompagne, fixe des lignes directrices. Mais il exige également plus de rigueur, de transparence et de responsabilité. En retour, la FTF doit consolider sa planification, sa gestion et son ouverture. Le football togolais ne peut plus avancer dans la confusion des rôles. Il est temps d’abandonner les discours victimaires, et de construire une véritable synergie entre institutions, dans l’intérêt du sport national
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