La liste de l'Algérie dévoilée par Vladimir Petkovic ne se limite pas à un simple choix de joueurs. Elle donne surtout des indications précises sur l’orientation tactique envisagée pour la CAN 2025. Derrière l’équilibre apparent, certains signaux sont difficiles à ignorer.
Le premier concerne la défense. Le sélectionneur a fait le choix d’un groupe très fourni dans ce secteur, avec plusieurs profils capables d’évoluer à différents postes. Ce volume inhabituel suggère une volonté de sécuriser l’arrière, mais aussi de préparer plusieurs options de jeu sans bouleverser l’organisation globale.
La répartition des profils défensifs peut surprendre au premier regard. Le côté droit semble riche en solutions, tandis que le flanc gauche offre lui aussi des garanties solides. Mais au-delà du nombre, c’est la nature des joueurs convoqués qui interpelle. Tous partagent des caractéristiques similaires : intensité, mobilité et capacité à se projeter. Des qualités indispensables pour des joueurs appelés à évoluer comme pistons, avec des responsabilités offensives assumées.
Un milieu réduit, mais pensé pour un schéma précis
Autre élément révélateur : le nombre réduit de milieux de terrain. Sept joueurs seulement pour animer l’entrejeu. Un choix qui paraît limité dans un système classique, mais qui prend tout son sens dans une organisation à trois défenseurs. Ici, le milieu n’est pas pensé pour empiler les profils, mais pour assurer le lien entre les lignes, presser et accompagner les phases offensives.
Cette approche correspond parfaitement à l’ADN tactique de Petkovic. Le sélectionneur n’a jamais caché son attrait pour les systèmes à trois centraux. Jusqu’à présent, il les a utilisés avec prudence, par touches successives. Mais les derniers tests ont montré une équipe plus compacte, mieux structurée et plus équilibrée dans les transitions.
Dans le contexte d’une CAN réputée exigeante, ce choix apparaît cohérent. Les récents échecs ont rappelé que la maîtrise défensive reste une base indispensable. Sécuriser l’axe tout en libérant les couloirs permet de répondre aux défis physiques et tactiques propres au football africain.
Si ce plan est confirmé sur le terrain, l’Algérie pourrait disposer d’un cadre plus stable et mieux adapté à ses forces actuelles. Reste désormais à transformer cette intention en certitude, dès les premiers matches.