21h02 CET
27/10/2024
Avec ses huit buts et son scénario fou, la 252e édition du "derby d'Italie" entre l'Inter Milan et la Juventus a marqué l'histoire dimanche, mais ce nul (4-4) fait surtout les affaires du leader, Naples.
Habitués aux courtes victoires ou aux nuls âpres ces dernières saisons lorsque Nerazzurri et Bianconeri se croisent, les 71.000 spectateurs de San Siro ont été gâtés.
Ils ont assisté à un choc spectaculaire entre les deux clubs les plus titrés du football italien avec des rebondissements, permettant à chaque équipe de mener (1-0 pour l'Inter, puis 2-1 pour la Juve, puis 4-2 pour l'Inter).
Avec cinq buts inscrits avant la pause et au total six buteurs différents, cette affiche de la 9e journée a affolé les statistiques. C'est bien simple: il faut remonter à juin 1961 pour trouver trace d'un "derby d'Italie" plus prolifique (victoire 9-1 de la Juve).
Si les attaquants se sont régalés, c'est aussi grâce aux nombreuses erreurs de marquage et autres gestes incontrôlés des défenseurs.
La Juventus Turin qui n'avait encaissé qu'un seul but en Serie A avant ce dimanche, a ainsi offert deux pénalties à l'Inter, transformés par Piotr Zielinski (15e et 37e), après des fautes grossières de Danilo sur Marcus Thuram et de Pierre Kalulu pour un contact avec Denzel Dumfries.
- Doublé de Yildiz -
Les absences de titulaires d'expérience des deux côtés (Acerbi et Calhanoglu pour l'Inter, Gleison, Gonzalez et Koopmeiners pour la Juve) peuvent expliquer cette fébrilité défensive.
Ce "derby d'Italie" a aussi été marqué par des exploits de part et d'autre, avec les appels de Marcus Thuram, même s'il n'a pas marqué, qui ont fait souffrir la défense de la Juve, les accélérations de l'attaquant de la Juve Francisco Conceicao et le doublé (71e et 82e) de son coéquipier Kenan Yildiz, entré à l'heure de jeu.
"On n'a jamais baissé les bras, même quand on était menés 4-2 et qu'ils auraient pu mener 5-2. Je pense même qu'on aurait pu remporter ce match", a jugé au micro de la plateforme DAZN l'entraîneur de la Juve, Thiago Motta, dont l'équipe a concédé cette semaine en Ligue des champions face à Stuttgart (1-0) sa première défaite de la saison.
"On aurait pu marquer huit ou neufs buts contre une équipe qui n'en avait concédé qu'un seul. Il nous a manqué de la détermination", a regretté son homologue intériste, Simone Inzaghi.
Ce nul profite à Naples qui totalise 22 points après son court succès face à Lecce (1-0) samedi.
- Le revenant Balotelli -
L'Inter qui avait remporté ses trois derniers matches de championnat, reste 2e, mais, avec 18 points, accuse désormais quatre longueurs de retard sur le Napoli qu'il affrontera le 10 novembre.
La Juve, dont la dernière victoire dans le "derby d'Italie" remonte à mars 2023, conserve sa 3e place avec 17 points mais pointe déjà à cinq unités des Napolitains.
La Lazio Rome a surclassé le Genoa 3 à 0 et se retrouve 6e avec 16 points, comme la Fiorentina (4e), l'Atalanta (5e) et l'Udinese (7e).
Le Genoa qui n'a empoché qu'un point lors des cinq derniers matches (18e), espère être réveillé par un revenant, Mario Balotelli: à 34 ans et sans club depuis quatre mois, l'ex-international italien va s'engager lundi jusqu'en juin 2025 et retrouver la Serie A après quatre ans d'absence.
L'AS Rome a sombré (5-1), avec notamment un but contre son camp de Mats Hummels pour ses débuts en Serie A, face à la Fiorentina qui avait déjà marqué six buts le week-end dernier. La Roma, 11e avec dix points, pourrait licencier son deuxième entraîneur de la saison, Ivan Juric, après à peine un peu plus d'un mois en poste.