11h02 CEST
14/09/2025
À vingt ans seulement, Robin Risser s'est déjà imposé dans les cages lensoises grâce à des performances solides, avant d'aller défier Paris au Parc des Princes dimanche (17h15) lors de la quatrième journée de Ligue 1.
Des yeux jusqu'au bout des gants, de l'assurance émane du jeune gardien lensois. Dans ses performances aussi, lorsqu'il s'agit d'haranguer ses coéquipiers, de replacer sa défense ou bien de dégoûter les attaquants adverses.
Propulsé titulaire en Ligue 1 alors qu'il n'avait jusqu'alors aucune expérience à ce niveau, le natif de Colmar n'a pas tardé à faire ses preuves. Dès la deuxième journée du championnat, Risser a permis aux Sang et Or de s'imposer au Havre (2-1) en réussissant une grande performance.
De quoi justifier le choix du club, qui l'a fait venir de Strasbourg cet été pour en faire son gardien N.1. De son côté, celui qui cite Manuel Neuer et Mike Maignan comme modèles vit cette promotion "très simplement, sereinement", reconnaissant d'être "très bien encadré" par le club artésien. Pour l'accompagner, il y a notamment un autre joueur formé par Strasbourg: Régis Gurtner.
"C'est surtout dans la préparation des matches où il est très présent pour moi, il essaye de me donner beaucoup de confiance, même sur des ballons simples à l'entraînement, il me valorise", commente le portier lensois à l'AFP.
- "C'est une belle trouvaille" -
Sur le terrain, Risser n'hésite pas à faire l'ordre au sein de sa surface, même auprès de ses propres coéquipiers, parfois bien plus expérimentés que lui, comme Jonathan Gradit (32 ans), dans l'Artois depuis six ans.
"Il n'a pas peur de nous rentrer dedans, et ça j'apprécie, affirme l'un des tauliers du groupe lensois. Il a de la personnalité. C'est une très belle trouvaille. J'espère qu'il restera avec nous pas mal de temps, mais à mon avis il va faire parler de lui."
Cette assurance lui vient notamment de son parcours. Parti à onze ans du cocon familial de Colmar pour rejoindre le centre de formation de Strasbourg, à une soixantaine de kilomètres, Risser n'a eu d'autre choix que de gagner en maturité. "Je rentrais juste le week-end, et d'autre part j'ai toujours côtoyé des gens plus âgés que moi, quand j'ai commencé le foot, j'étais tout le temps surclassé avec mon grand frère", explique-t-il.
- "Mission maintien" au Red Star -
Mais le grand gaillard (1,93 mètre) ne s'impose pas à l'issue de sa formation au sein du club alsacien, barré par Djordje Petrovic la saison dernière au point d'être prêté au Red Star, alors à la lutte pour se maintenir en Ligue 2. Une décision salvatrice.
"Je découvrais la Ligue 2, je sortais d'une période un peu plus compliquée où je ne jouais plus du tout à Strasbourg, raconte-t-il. J'arrivais dans une mission commando maintien, je découvrais aussi une nouvelle région, quelque chose de particulier, c'était le 93, moi je suis quelqu'un de la campagne, ça peut faire aussi un peu peur au début, mais voilà, je suis arrivé dans un super club, avec des magnifiques personnes, des personnes très compétentes, et vraiment, j'ai vraiment beaucoup aimé mon passage au Red Star."
Fort de cette expérience réussie, le Bleuet est désormais face au défi de prendre la succession du gardien international Brice Samba, ancien capitaine du club parti l'hiver dernier, après les intérims d'Hervé Koffi et Mathew Ryan.
Pierre Sage, qui loue sa palette complète, l'en croit capable: "Il est très bon sur sa ligne, dans la gestion de la profondeur, dans le jeu au pied, les sorties aériennes aussi. Ce qui va faire la différence dans sa progression, c'est sa manière de gérer les temps forts et les temps faibles de ses matches, et de l'équipe, dans la vitesse et la nature de sa relance. Le logiciel comporte tous les composants pour faire de lui un très, très grand gardien."
Dimanche, Robin Risser retourne à Paris, cette fois pour le plus grand défi de sa jeune carrière, face au PSG.