09h42 CET
03/12/2025
Remontée cette saison en Première Ligue, l'équipe féminine de l'OM, rebaptisée "Les Marseillaises" et désormais entraînée par l'ancienne sélectionneuse des Bleues Corinne Diacre, recevra vendredi le Paris SG, un duel qui permettra d'évaluer l'avancement du projet olympien.
En mai dernier, les joueuses de l'OM ont été sacrées championnes de D2 et ont réparé une anomalie en ramenant Marseille parmi l'élite pour la première fois depuis 2020.
Dirigée depuis un peu plus d'un an par Stefano Petruzzo, qui a été directeur de la stratégie de Liverpool de 2013 à 2019, la section féminine se structure depuis et s'appelle "Les Marseillaises" depuis septembre.
"C'est un changement de nom mais surtout un ajout. On sera toujours l'OM, mais on voulait donner une identité propre pour la section féminine, pour ne pas toujours être seulement l'OM féminin", avait alors expliqué le dirigeant italo-argentin.
Trois mois plus tard, et à l'heure d'affronter le PSG, l'un des deux géants du football féminin français avec OL Lyonnes, Petruzzo assure que le projet marseillais "va dans la bonne direction".
- Des attentes élevées -
"On sait exactement ce que nous devons faire pour arriver à gagner des matches et à rivaliser avec les plus grosses équipes d'Europe. Ça ne se fera pas en un jour, mais on a le projet pour y arriver", a-t-il dit à l'AFP.
"On doit continuer à travailler comme on le fait, avec des spécialistes dans le staff, à la formation, avec une cellule de recrutement qui commence à travailler de mieux en mieux. C'est tout un projet qui se structure et je n'ai aucun doute sur le fait qu'on sera compétitifs. Il faut juste du temps. Chaque saison, chaque mois en fait, on ajoute quelque chose", a-t-il poursuivi.
Sur le terrain, l'apprentissage du plus haut niveau se fait au rythme attendu, avec une 9e place (sur 12) après huit matches, deux victoires, deux nuls et quatre défaites, mais une seule lors des cinq dernières journées.
"Je pense qu'après la montée, on était assez attendues. Beaucoup de gens ont des attentes très élevées nous concernant et il y a forcément un peu de pression qui vient avec ça. Mais c'est une bonne pression", a raconté à l'AFP la gardienne italo-canadienne Margot Shore, arrivée cet été.
Le début de saison a aussi été compliqué par le départ du coach Frédéric Gonçalves, impliqué dans une bagarre lors d'un match de préparation. Il a été remplacé par Corinne Diacre, sans poste depuis son éviction de l'équipe de France avant le Mondial-2023.
- "Clasico!" -
"Le travail de Corinne et du staff commence à se voir dans la solidité de l'équipe. Evidemment, c'est une saison de transition, mais ce qui compte c'est la progression vers nos objectifs globaux", juge Petruzzo.
"On doit créer notre identité, trouver nos automatismes, parce qu'on a connu beaucoup de changements cette année. Donc, ça passe d'abord par le maintien et ensuite, construire tout doucement quelque chose de très important, pour voir l'OM figurer en haut du championnat", a de son côté expliqué à l'AFP la défenseuse Roxane Couasnon, qui découvre la première division.
Lors de sa conférence de presse de présentation, Corinne Diacre avait aussi assuré que l'objectif "à très court terme" était "le maintien". "Si on arrive à atteindre cet objectif assez rapidement dans la saison, on essaiera d'aller embêter un petit peu ces équipes de tête tout en restant humbles", avait-elle ajouté.
Parmi ces équipes de haut de tableau, il y a donc le PSG, que les Marseillaises retrouveront vendredi à Martigues, à une trentaine de kilomètres de la cité phocéenne et où l'équipe "se trouve très bien", selon Stefano Petruzzo. Il confirme néanmoins que "l'objectif reste de jouer quelques matches par saison au Vélodrome".
"Le PSG, c'est beau parce que c'est l'équipe rivale. C'est un match qu'on veut vraiment jouer", sourit Margot Shore, qui a été bien briefée. "Dès que j'ai signé, on m'a dit: +écoute, tu dois savoir quelque chose: Clasico!+"