07h23 CET
13/11/2025
A moins d'un sacré concours de circonstances, l'Italie devra passer pour disputer le Mondial-2026 par les barrages fin mars, que son sélectionneur Gennaro Gattuso entend déjà préparer contre la Moldavie jeudi et la Norvège dimanche.
Lorsqu'ils entreront sur la pelouse du stade Zimbru de Chisinau jeudi soir, les joueurs de la Nazionale sauront si leur infime espoir de finir premiers du groupe I, a pris de l'épaisseur ou, au contraire, s'est encore amenuisé.
La Norvège, leader avec trois points d'avance sur l'Italie et un score parfait de 18 points en six matches, en aura fini avec sa rencontre à domicile contre l'Estonie.
Si Erling Haaland et ses coéquipiers, en quête d'une première participation à un Mondial depuis 1998, battent comme attendu les Estoniens (4e avec quatre points en sept matches), ils auront un pied et plus aux Etats-Unis, Canada et Mexique.
Tout autre résultat qu'une victoire redonnerait en revanche espoir à l'Italie qui pourrait se qualifier directement in extremis en battant la Moldavie (5e, un point) jeudi, puis la Norvège trois jours plus tard à San Siro.
Même en cas de victoire norvégienne jeudi, il existe un autre scénario, plus improbable encore: l'Italie écrase la Moldavie et la Norvège en marquant assez de buts pour devancer la sélection scandinave grâce à sa différence de buts, actuellement nettement en faveur des Norvégiens (+26, contre +10 à l'Italie).
Sans surprise, Gennaro Gattuso n'a, assure-t-il, pas perdu son temps à échauffauder toutes les combinaisons possibles qui pourraient offrir dès cette semaine à l'Italie sa première participation à une Coupe du monde depuis 2014.
- "Se concentrer sur nous" -
"On doit se concentrer sur nous, pas sur ce que peut faire la Norvège", a insisté en conférence de presse l'ancien milieu de l'AC Milan.
"Je veux voir une implication maximale, je veux qu'on poursuive ce qu'on a débuté en septembre", a ajouté "Rino".
Depuis qu'il a succédé à Luciano Spalletti, remercié après la déroute italienne à Oslo (3-0) début juin, Gattuso n'a connu que la victoire, quatre en quatre matches avec pas moins de seize buts marqués et seulement quatre encaissés.
Contre la Moldavie, 156e au classement Fifa, le patron des Azzurri, privé de Nicolo Barella, suspendu, et de son prolifique buteur Moise Kean, blessé, a prévu de donner du temps de jeu "à ceux qui n'en ont pas eu beaucoup".
"Ce sera un match difficile, car piégeux par excellence", a-t-il fait mine de croire.
Trois jours plus tard, ce qui aurait pu être la "finale" du groupe I ne pourrait être plus qu'un match pour sauver l'honneur, mais important en vue des barrages qui ont coûté si cher à l'Italie pour les deux dernières Coupes du monde.
"On sait que cette Norvège peut nous poser des problèmes, avec sa vitesse, son impact physique, son football exceptionnel", a souligné le sélectionneur.
Gattuso va retrouver à cette occasion San Siro, un stade qu'il connaît bien: "Mais cela ne m'émeut pas, j'y ai joué pendant 14-15 ans, j'y ai beaucoup de souvenirs, mais il y a tellement de choses auxquelles je dois penser", a-t-il balayé.
Décidément, l'Italie version Gattuso ne s'emballe pas et garde les pieds sur terre.