14h32 CET
11/03/2025
Même si l'Inter Milan aborde son 8e de finale retour de Ligue des champions mardi (20h45) avec un net avantage sur Feyenoord, battu 2 à 0 dans son stade, le champion d'Italie en titre peine à convaincre qu'il a les arguments cette saison pour viser le sacre.
Simone Inzaghi a confiance en son équipe. A la question d'un journaliste lui demandant récemment combien de trophées il pensait remporter cette saison, il a répondu "trois". Avant de se raviser quelques jours plus tard en conférence de presse: "En fait, c'est quatre, a-t-il assuré, j'avais oublié le Mondial des clubs".
Ses Nerazzurri, finalistes de la Ligue des champions 2023 face à Manchester City (1-0) mais éliminés la saison dernière dès les 8e de finale par l'Atletico Madrid, sont leaders de la Serie A avec un point d'avance sur Naples, en ballotage favorable pour atteindre les quarts de la C1 et demi-finalistes de la Coupe d'Italie.
Mais l'Inter joue souvent avec les nerfs de ses supporters et de son entraîneur, comme samedi lors de la 28e journée du Championnat d'Italie.
Devant son public, il a été mené 2 à 0 par la lanterne rouge Monza, avant de se réveiller et de s'imposer finalement 3 à 2, sauvé par son capitaine Lautaro Martinez, décisif lors du troisième but.
- Un but pour Thuram depuis décembre -
Mais l'Argentin est loin de ses statistiques affolantes de la saison dernière, saison qu'il avait conclue avec 24 buts en championnat. Depuis août, il n'a fait mouche qu'à dix reprises en Serie A. Son alter ego en attaque Marcus Thuram a longtemps compensé (13 buts, comme son total de la saison dernière), mais l'international français n'a marqué qu'un but depuis fin décembre !
A l'image de Martinez, c'est tout l'Inter qui pâtit de la comparaison avec son enthousiasmante saison 2023-24 conclue par un vingtième "scudetto".
Il y a tout juste un an, à ce stade de la saison, le club milanais avait empoché 75 points, soit 14 de plus que son total actuel.
La différence ? Son incapacité à briller face aux autres cadors du championnat: au bilan de ses confrontations avec Naples (2e), l'Atalanta (3e) et la Juventus Turin (4e), une seule victoire contre la "Dea" en août, pour une défaite, face à la Juve, et trois nuls.
On pourrait ajouter deux défaites, en finale de la Supercoupe d'Italie et en championnat, contre son grand rival l'AC Milan, pourtant distancé (9e) depuis longtemps dans la course pour le titre.
- "Saison très longue" -
S'ils ont terminé la phase de ligue de la C1 à la quatrième place avec 19 points, les hommes d'Inzaghi ont eu du mal face aux adversaires les plus réputés: un nul à Manchester City (0-0), une défaite sur le terrain du Bayer Leverkusen (1-0), mais une victoire à San Siro face à Arsenal (1-0).
Une inconstance qui s'explique notamment par les blessures qui ont touché de nombreux cadres, comme Hakan Calhanoglu (7 matches de championnat, 3 de C1), Francesco Acerbi(8 en championnat et 5 en C1) ou plus récemment son gardien de but Yann Sommer, incertain mardi.
Mais aussi par la gestion des temps de jeu dans un calendrier toujours plus chargé.
"Pour tout le monde, cette saison est compliquée: avec la nouvelle formule de la C1 et le Mondial des clubs, on va disputer 60 matches, la saison est très longue", a relevé Inzaghi.
"Quand on joue autant et voyage autant, il faut préserver ses joueurs, aussi bien physiquement que mentalement et utiliser toutes les ressources disponibles, ce n'est pas simple à faire", a-t-il reconnu.