20h32 CET
26/01/2025
L’équipe de France de handball a rejoint dimanche Zagreb, où l’attend l'Egypte mardi (21h00) en quarts de finale du Mondial, qu'elle aborde sûre de ses forces après deux premiers tours en pente douce parfaitement négociés.
Les Bleus ont quitté Varazdin à la mi-journée pour un court déplacement de quelque 90 kilomètres vers le sud et la capitale croate, où leur prochain adversaire a pris ses quartiers depuis le début de la compétition.
Les Egyptiens, candidats réguliers au dernier carré des compétitions internationales ces dernières années, ont comme attendu pris la deuxième place du groupe IV. Mais avec beaucoup plus de difficultés que prévu face au modeste Cap-Vert (31-24).
"Ce sera un match physique, c'est une équipe qui défend dur, ils sont assez costauds", s'était projeté samedi soir l'arrière droit des Bleus, Dika Mem.
"C'est une équipe qui continue de grandir, très stable, qui a un jeu très structuré. C'est à la fois un mélange de puissance - physiquement c'est des grands gaillards, et un jeu qui est souvent à la mode espagnole très bien léché" a de son côté souligné le sélectionneur Guillaume Gille dimanche dans un message vocal transmis à la presse présente au Mondial.
Les "Pharaons" entraînés par l'Espagnol Juan Carlos Pastor, champion du monde 2005 à la tête de la "Roja", et emmenés par l'arrière droit du Paris Saint-Germain Yahia Omar, sont cependant privés pour ce Mondial de Yahia Elderaa, l'arrière gauche ou demi-centre de Veszprem (Hongrie), blessé.
Et un point d'interrogation entoure la présence de leur autre artificier droitier de la base arrière, le Montpelliérain Ahmed Hesham, qui n'a pas participé au tour principal en raison d'un coup reçu à un genou. Dimanche, il s'est dit prêt à jouer.
- Retrouvailles après les JO -
Français et Egyptiens se retrouveront seulement six mois après leur confrontation lors de la phase de poules des Jeux olympiques, et un match nul arraché (26-26) par les Bleus grâce à un but de Ludovic Fabregas à la dernière seconde leur évitant de justesse une troisième défaite consécutive.
Six mois après le crash olympique, le tableau bleu est cependant beaucoup plus présentable, sur la forme et sur le fond.
L'équipe dirigée par Guillaume Gille a remporté ses six matches avec aisance (11,8 buts d'écart en moyenne) et constance, dans l'effort défensif et en terme de fluidité offensive, même si elle n'a affronté aucun adversaire de tout premier plan (Qatar, Koweït, Autriche, Hongrie, Pays-Bas et Macédoine du Nord).
"Ne rien donner de facile, ne rien concéder de facile, depuis le début c'est une constante chez nous. On sait qu'on a une grosse force de frappe en attaque mais que c'est la défense qui doit nous sécuriser" explique Luka Karabatic, louant "l'investissement, l'état d'esprit et la combativité" des Bleus.
- "Personne n'est épuisé" -
Le parcours sans accroc et la richesse de l'effectif ont permis à Gille de répartir les temps de jeu, si bien que "personne ne peut dire qu'il est épuisé, tout le monde est dans un bon rythme", souligne Remili.
Le demi-centre forme un duo de nouveau redoutable de gauchers sur la base arrière avec Dika Mem, en grande forme seulement deux mois après avoir été opéré de l'épaule droite.
A droite, Thibaud Briet a pris de l'épaisseur au relais d'Elohim Prandi, qui lui est encore à la recherche de ses meilleures sensations après avoir été également blessé à l'épaule (gauche) en novembre.
"Dans le jeu et les situations qu'il joue, c'est mieux", souligne Gille au sujet de Prandi, "il lui faut régler la mire mais ça va dans le bon sens. C'est aussi une histoire de confiance, de se réhabituer au rythme d'un match international. Mais je ne me fais pas de soucis quant à ses prochaines performances".
Le Parisien avait été l'auteur de la passe décisive pour Fabregas sur le but égaliseur contre l'Egypte aux JO. Six mois plus tard, les deux sélections s'affronteront cette fois dans un match couperet.