17h32 CEST
09/05/2025
Avec Morgan Sanson, auteur d'un doublé pour sa première titularisation de la saison lors de la victoire à Paris (3-1), puis encore buteur contre Reims (1-0), Nice, qui se déplace à Rennes samedi (21h), a retrouvé de l'énergie.
Un tacle malencontreux et trop appuyé d'un jeune collègue juste avant l'ouverture du championnat sur sa cheville, et les différentes erreurs de diagnostic qui ont suivi, ont anéanti la saison de Morgan Sanson dès le mois d'août.
Lui, l'un des tauliers de Nice, a, l'année de ses 30 ans, passé la majeure partie de sa saison "éloigné du groupe, dans la frustration". Avoir retrouvé la compétition contre Nantes (1-2), voici un mois, a déjà été une délivrance. Mais depuis deux matches, il est titulaire et marque.
"C'est plus que je ne l'imaginais", savoure t-il aujourd'hui, après trois buts inscrits en 177 minutes. "Après tous ces mois, je n'en espérais pas tant, assure-t-il. Mais j'en avais discuté avec le coach, j'avais envie d'aider l'équipe sur cette fin de saison. Ce n'était pas une +phrase-bateau+ pour préparer l'an prochain. Vraiment j'avais envie de revenir, d'aider l'équipe du mieux que je pouvais pour finir fort."
Il y est parvenu. Il a contribué à changer la dynamique d'une équipe dont les résultats s'étiolaient dangereusement. "Je l'ai titularisé car je pensais que c'était le bon moment (...), indique Franck Haise. C'est bien qu'il nous amène son sens du but et son intelligence de jeu à ce moment de la saison."
L'entraîneur insiste aussi sur "son énergie, son envie, après avoir longtemps rongé son frein". "Aujourd'hui, c'est plus facile d'en parler, reconnaît l'intéressé. Mais d'en être sorti comme ça, ça montre une force de caractère, beaucoup d'abnégation. C'est une période qui va me servir pour la suite, j'en suis persuadé."
- "Un nouveau départ" -
Lui qui a déjà connu les affres d'une rupture des ligaments croisés d'un genou, estime que ce qu'il vient de vivre "a été plus compliqué". Aussi, il croque cette fin de saison à pleines dents.
"Je suis à 100% au niveau de mon physique, dit-il. Ce qui me manque, c'est le rythme. C'est le plus long à reprendre. Mais en travaillant, on arrive quand même à faire quelque chose de bien. C'est un peu du bricolage jusqu'à la fin de saison, parce que je n'allais pas refaire une préparation. Mais pour l'instant, c'est plutôt efficace."
"Contre Reims, il a eu des crampes partout aux ischios à la 65e, dit en souriant Haise. Mais ça, c'est juste normal." Cela ne l'empêche pas de conserver le milieu dans son onze de départ. Car Sanson apporte aussi une fraîcheur communicative.
"Il amène de l'envie", précise Haise qui raconte: "Il y a quelques semaines, avant sa première titularisation, il a dit à tout le monde qu'il y avait un truc super à jouer, que lui n'avait pas pu commencer un seul match, mais que chacun devait tout donner, qu'il y avait un truc exceptionnel à vivre."
"C'est clair et net, j'apporte mon envie, ma fraîcheur, ma détermination, claque Sanson. Tout ce que je n'ai pas pu faire cette saison, j'essaie de l'apporter sur ces derniers matches, parce que je sais qu'une saison peut être longue et difficile sur la fin. J'essaie de parler, d'être positif. Oui, je déborde d'envie et d'énergie."
"Pour moi, c'est un nouveau départ, conclut-il. Malheureusement, la saison se termine. Mais c'est un nouveau départ pour les prochaines années. J'en suis sûr et très content."