20h32 CEST
15/06/2025
Sans pitié, le Bayern Munich, géant d'Europe, a concassé les amateurs néo-zélandais d'Auckland FC (10-0), grâce notamment à des doublés de Michael Olise et Kingsley Coman, ainsi qu'un triplé de Jamal Musiala, pour ses débuts tonitruants dans le Mondial des clubs dimanche à Cincinnati.
Dire que l'écart de niveau a été abyssal, sur la pelouse du TQL Stadium bien rempli, est doux euphémisme.
Le risque était pourtant grand d'y assister dans cette confrontation si déséquilibrée, symbolisant quelque peu brutalement la mondialisation voulue par Gianni Infantino, le patron de la Fifa, qui a vanté l'inclusion de clubs venus des quatre coins du monde avec un élargissement à 32 participants, pour certains jamais encore invités à la table des grands.
Auckland a déjà joué le Mondial, dans des formules très réduites à sept participants, mais sans pour autant avoir souvent affronté avec le favori européen habituel. Cette fois, c'était d'entrée face à l'armada bavaroise et les Néo-Zélandais ont été éparpillés façon puzzle.
La première période a été un calvaire pour Auckland, réduit à un rôle de sparring-partner et qui a pris six buts pour la plupart très bien amenés par le Bayern, porté par ses trois Français titulaires et en verve, les attaquants Michael Olise et Kingsley Coman, ainsi que le défenseur Sacha Boey.
- Kane pas en cannes -
Pour l'histoire, Coman restera comme le premier buteur de cette compétition, après son ouverture du score de la tête à la 6e minute. C'est du crâne aussi qu'il a remis le ballon pour Boey, auteur du 2-0 (18e), avant d'inscrire son deuxième but du jour d'une frappe croisé (21e).
Entre-temps, Olise a commencé son festival avec d'abord un but facile après passe de Thomas Muller (20), à qui il a rendu la pareille (45e) dans des rôles inversés, avant de s'offrir un doublé d'une superbe frappe enroulée dans le temps aditionnel (45+3) pour le 6-0 à la pause.
Et Harry Kane dans tout ça ? Pas grand-chose, tant il s'est peu mis en évidence. Il a été remplacé par Jamal Musiala, qui s'est lui régalé de la défense en grande souffrance d'Auckland, en réussissant un triplé (67e, 73e, 84e), à l'image de son dernier but offert par une relance raté du gardien adverse.
Le vétéran Thomas Muller, lui aussi auteur d'un doublé, a finalement donné au score une ultime largesse à deux chiffres, preuve de l'implication jusqu'au bout du Bayern, qui démarre de la meilleure des façons ce tournoi pour lequel il n'a d'autre ambition que la victoire finale.
"Nous devons rester modestes, mais il était important de montrer que ne voulions prendre le match au sérieux", a déclaré Vincent Kompany, l'entraîneur du Bayern, quand son homologue intérimaire d'Auckland, Ivan Vicelich, ne pouvait que constater "la réalité du football contre l'une des meilleures équipes du monde".
Voilà les Munichois logiquement leaders du groupe C, avant la rencontre entre Benfica et Boca Juniors lundi, deux adversaires d'une autre valeur.