F1: Ferrari et Hamilton, un mariage ambitieux qui a viré à la grande déception

Le pilote britannique de McLaren, Lando Norris (c.), après avoir décroché la pole position devant le pilote monégasque de Ferrari, Charles Leclerc (g.), et le pilote britannique de Ferrari, Lewis Hamilton (d.), à l'issue de la séance de qualification du Grand Prix de Formule 1 du Mexique, à Mexico, le 25 octobre 2025

09h42 CET

06/12/2025

Les ambitions ont rapidement laissé place à une frustration croissante: Ferrari s'apprête à conclure une saison 2025 manquée en Formule 1, bien loin des attentes suscitées par l'arrivée en début d'année de la légende Lewis Hamilton, trop souvent aux abonnés absents.

Censé incarner le retour au sommet de la Scuderia, le septuple champion du monde est en passe de réaliser une saison blanche, sans le moindre podium -ce qui serait une première dans sa carrière commencée en 2007.

Déplore-t-il d'avoir quitté Mercedes, où il a remporté six de ses titres mondiaux, pour rejoindre la plus célèbre des écuries de F1? "Je ne regrette pas la décision que j'ai prise", balaye-t-il. "Je sais qu'il faut du temps pour progresser au sein d'une nouvelle organisation, et je m'y attendais".

Quelques semaines plus tôt, Hamilton avait pourtant reconnu que son rêve en rouge s'était transformé "en cauchemar", après avoir abandonné le Grand Prix du Brésil à l'instar de son coéquipier monégasque Charles Leclerc.

"C'est un cauchemar, et je le vis depuis un certain temps déjà", avait-il lancé "sous le coup de la frustration". "Le passage du rêve de piloter pour cette équipe formidable au cauchemar des résultats (...), c'est difficile", avait-il encore dit.

Après Interlagos, le président de Ferrari John Elkann avait exhorté Hamilton et Leclerc à "se concentrer sur leur pilotage et à parler moins".

- "A la traîne" -

L'équipe italienne, dont le dernier titre remonte à 2008, est déjà assuré de terminer la saison à la quatrième place du championnat constructeurs, son pire classement depuis 2020.

Quant à ses pilotes, Charles Leclerc va terminer à la cinquième place au général, Lewis Hamilton à la sixième -voire la septième puisqu'Andrea Kimi Antonelli (Mercedes) n'est qu'à deux points avant le dernier GP disputé ce week-end à Abou Dhabi.

Samedi, dans un nouvel épisode de cette saison où rien ou presque ne va, le Britanique a d'ailleurs perdu le contrôle de sa monoplace et effectué une violente sortie de piste lors des derniers essais libres, laissant présager un nouveau départ en fond de grille.

Au final, les Ferrari se retrouvent donc très loin derrière Lando Norris (McLaren), Max Verstappen (Red Bull) et Oscar Piastri (McLaren), un trio de tête qui se disputera la couronne mondiale dimanche.

Fidèle à la Scuderia depuis 2019, Leclerc ne cherche pas d'excuses: "C'est évident, la performance de la voiture n'était pas suffisante" cette année. "On a fait du bon travail pour maximiser ce qu'on avait (...) mais on était constamment à la traîne".

McLaren, auteur d'un bond technique avant le début de la saison "qu'on n'a pas pu combler" - ainsi que Red Bull et Mercedes - ont tenu Ferrari à distance toute l'année.

Contrairement à ses principales rivales, l'écurie italienne ne compte aucun succès en Grand Prix cette année, Hamilton ayant seulement remporté la course sprint en Chine fin mars.

"Lorsqu'on pilote pour une telle équipe, la seule chose qui soit suffisamment bonne, c'est la victoire", avait assené début novembre Leclerc, qui compte tout de même sept podiums cette saison.

La frustration de ses pilotes, son patron Frédéric Vasseur dit la "comprendre".

- Saison sacrifiée -

Dès la fin avril, la Scuderia a choisi comme beaucoup d'écuries de sacrifier sa saison 2025 pour se tourner vers 2026, qui marque l'arrivée d'une nouvelle réglementation technique risquant de rebattre les cartes parmi les équipes.

"C'était un appel difficile, surtout psychologiquement", expliqué Vasseur -mais nécessaire selon lui.

Il raconte: "à un moment donné, on a regardé le championnat et on s'est dit +OK, il sera très difficile de rattraper McLaren+. Alors on se dit qu'on allait concentrer les ressources dont nous disposons dans la soufflerie sur 2026, tout en continuant (...) à apporter quelques améliorations à la voiture actuelle".

L'espoir demeure de voir 2026 signer aussi un nouveau départ pour Hamilton, qui visera à 41 ans un huitième titre mondial record. "Nous allons avoir beaucoup de travail à faire pendant l'hiver, c'est certain", a souligné le natif de Stevenage.

Reste une autre inconnue, en interne cette fois: pourra-t-il battre l'an prochain son coéquipier? "Je ne suis pas inquiet", a répondu "Sir Lewis". "Charles fait un super travail, il est là depuis (depuis 2019, NDLR) moi je dois encore m'accoutumer". Jusqu'à quand?

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