Lille et Marseille n'ont pas réussi à se départager (1-1), un nul qui ne fait l'affaire de personne dans la course à la Ligue des champions, en clôture de la 32e journée de Ligue 1 dimanche.

L'Olympique de Marseille regrettera sans doute ce résultat dû à une bévue de son gardien Géronimo Rulli (74), qui a remis Lille dans le match alors que le club phocéen avait ouvert le score (57).

Ce résultat n'arrange aucune des deux équipes tandis que cinq formations restent en lutte pour décrocher leur place en C1: Marseille (59 points) récupère sa deuxième place mais n'a plus qu'un point d'avance sur Monaco, et deux sur un trio composé de Nice, Strasbourg et... Lille.

Plus loin, le Losc, qui avait débuté le week-end au troisième rang, le conclut au cinquième (57 points), hors des places qualificatives pour la Ligue des champions.

La faute à une prestation trop timide, tant dans l'intensité que dans la prise de risques: le club nordiste n'a cadré qu'une seule frappe du match, l'égalisation de Matias Fernandez-Pardo (74e), permise par une relance complètement ratée de Géronimo Rulli vers Jonathan David.

A l'inverse, s'ils n'ont pas été brillants, les Marseillais ont réussi une prestation solide défensivement, maîtrisée en attaque, ponctuée d'occasions.

C'est ainsi qu'ils ont ouvert le score grâce à Amine Gouiri (57e), idéalement servi par Adrien Rabiot oublié par la défense lilloise apathique.

Cet adjectif caractérise d'ailleurs le match des Nordistes, qui, malgré le soutien du public, n'ont jamais su emballer la partie, comme pétrifiés par l'enjeu.

- Fragilité mentale lilloise -

En témoignent ces touches qui ont abouti à des pertes de balle par manque de mouvements, ou l'absence d'intensité ou de courses vers l'avant.

Le Stade Pierre-Mauroy, comble pour l'occasion, a retrouvé l'équipe battue par Dortmund en huitième de finale de la Ligue des champions, tétanisée par la perspective proche d'un premier quart de finale de Ligue des Champions.

Le tout malgré la présence au coup d'envoi de quatre joueurs offensifs: Chuba Akpom, David, Fernandez-Pardo et Hakon Haraldsson.

Ce nul met en péril les ambitions européennes des Dogues, mais Marseille a de quoi être autant déçu, si ce n'est plus.

Les Olympiens ont fait le match qu'il fallait avant que Rulli ne gâche leur performance. Ils étaient même plus proches de marquer un deuxième but que d'en prendre un.

Même au cours d'une première période très fermée, ils ont été les plus entreprenants, dominant le ballon et les débats. Pierre-Émile Hojbjerg (6e) a allumé la première mèche, puis Amir Murillo a perdu un duel avec Lucas Chevalier (34e).

Une bonne pression a permis aux joueurs de Roberto De Zerbi de récupérer le ballon dans la surface lilloise, et Lucas Chevalier a encore dû s'employer pour repousser une tentative d'Adrien Rabiot (51e), cette fois.

Le milieu de terrain international a finalement su trouver la faille, non par une frappe mais par une belle course suivie d'une passe pour Gouiri, seul aux six mètres pour l'ouverture du score (57).

La fin de saison de Marseille, qui doit se déplacer au Havre avant de recevoir Rennes, déterminera le prix de l'erreur de Rulli.