Nice, qui restait sur un bon nul à Monaco (2-2), a enchaîné par une précieuse victoire arrachée contre Lyon (3-2), samedi à l'Allianz Rivera, lors de la 8e journée de Ligue 1.

Cette victoire, obtenue dans la douleur mais avec beaucoup de cœur, permet aux hommes de Franck Haise de se relancer en championnat avec 11 points et d'emmagasiner de la confiance avant deux déplacements compliqués en Ligue Europa jeudi à Vigo contre le Celta, puis à Rennes, dimanche prochain pour la 9e journée de L1.

A contrario, Corentin Tolisso et ses partenaires lyonnais peuvent regretter leur manque de réalisme défensif d'abord, mais aussi offensif. Toujours dominateurs, capables de jouer dans le camp niçois la majeure partie du temps, ils se sont fait contrer trois fois, et ont concédé trois buts.

Même s'ils ont inscrit deux buts par le Tchèque Pavel Sulc (30e et 90e+6), à chaque fois sur corner (ils en ont obtenu 17), ils ont été trop imprécis dans les zones décisives pour espérer mieux.

Dire que le retour de Dante, qui fêtait ses 42 ans samedi, a rassuré la défense niçoise est un euphémisme. Le capitaine niçois, revenu à son poste de défenseur central gauche dans une défense à trois axiaux, a valorisé ses deux partenaires les plus proches. Kojo Oppong a fait un match complet en patron de la défense. Quant à Melvin Bard, il a fait très mal à son ancien club dans son couloir gauche.

Il a même ouvert la marque en conclusion d'une action de qualité impliquant Mohamed-Ali Cho à l'avant-dernière passe, pour Sofiane Diop, dont le centre décisif a été chirurgical (1-0, 5e).

- Diop: trois matches, quatre buts -

Nice ne pouvait mieux débuter face à des Lyonnais venus de toute façon pour attaquer. Et les hommes de Paulo Fonseca, toujours suspendu et en tribune, ont pris place dans le camp adverse.

Le gardien niçois Yehvann Diouf a commencé à recevoir des vagues adverses. Si sa défense a effectué son rôle de premier protecteur (neuf frappes lyonnaises contrées en première période), il a été très bon sur une tentative de Tolisso (29e), alors que Martin Satriani s'était auparavant complètement manqué (17e).

Mais à force de concéder des occasions, sur le cinquième corner rhodanien et une belle combinaison, Sulc a égalisé logiquement de la tête au deuxième poteau (1-1, 30e).

Nice n'a alors rien lâché. D'abord Cho, lancé par Charles Vanhoutte, a obtenu un pénalty, annulé pour un hors-jeu à peine perceptible décelé par l'assistance vidéo (31e). Et avant la pause, Jérémie Boga a remis un bon centre de Jonathan Clauss pour Diop.

Au duel avec le limité Ruben Kluivert, Diop a redonné l'avantage aux siens pour inscrire son quatrième but (plus une passe décisive) en trois matches (2-1, 35e).

A la mi-temps, Nice avait marqué deux buts sur deux tirs cadrés avec 0,42 d'+expected Goal+. Il était donc certain que son adversaire allait reprendre avec la volonté d'égaliser au plus vite.

Sur une tentative d'Abner Vinicius, Vanhoutte a contré le ballon, qui, après avoir rebondi sur sa cuisse, a touché son bras (51e). Diouf, inspiré, a alors repoussé le pénalty croisé d'Ainsley Maitland-Niles (53e).

Et la fin d'après-midi allait être cauchemardesque pour l'OL, puisque rapidement, sur sa troisième frappe cadrée de la rencontre, Nice allait faire le break par Hicham Boudaoui d'une belle frappe croisée (3-1, 55e), puis tenir jusqu'à la fin, malgré le but de Sulc (90e+6).