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"Ça ne devrait jamais arriver" : devant le tribunal, Jenni Hermoso fustige le baiser forcé de son "patron"

04h22 CET

03/02/2025

"Ça ne devrait jamais arriver, dans aucun secteur" : Jenni Hermoso a répété lundi n'avoir jamais consenti au baiser imposé par son "patron", l'ex-homme fort du football espagnol Luis Rubiales, assurant à l'ouverture de son procès s'être sentie peu respectée "en tant que femme".

"Je me suis rendu compte que mon patron m'embrassait et cela ne se fait pas, ça ne devrait jamais arriver dans aucun secteur social ou professionnel", a déclaré la joueuse devant l'Audience nationale, à San Fernando de Henares, près de Madrid.

Le procès de Luis Rubiales, 47 ans, accusé d'agression sexuelle et de coercition pour avoir fait pression sur la footballeuse afin d'étouffer le scandale, a débuté lundi et doit durer jusqu'au 19 février.

Président de la Fédération espagnole de football (RFEF) au moment des faits, Luis Rubiales a plusieurs fois présenté ce baiser imposé à la footballeuse après la victoire de l'Espagne en 2023 lors du Mondial féminin comme "un bisou de célébration entre deux amis", assurant que la joueuse était consentante et niant toute pression sur elle ensuite.

Le parquet a requis deux ans et demi de prison à son encontre.

"Je ne fais un baiser sur les lèvres que lorsque je décide de le faire", a insisté lundi la joueuse. "En tant que femme, oui, je me suis sentie peu respectée", a encore poursuivi Jenni Hermoso, 34 ans.

- "Freiner ce bruit médiatique" -

"Jusqu'à aujourd'hui, j'ai l'impression que ma vie est en stand-by" à cause de cette affaire, a-t-elle déploré, disant s'être sentie "totalement abandonnée par la Fédération".

"Je n'ai pas besoin de pleurer dans une chambre ni de m'effondrer par terre après l'incident pour faire comprendre que je n'ai pas aimé cela", a aussi déclaré la footballeuse, dont le témoignage a duré plus de deux heures.

Des images de célébration dans le vestiaire la montrant souriante, après le baiser imposé par Luis Rubiales, avaient notamment été diffusées sur les réseaux sociaux.

Jenni Hermoso, devenue un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport après le scandale, a également décrit devant le tribunal les pressions subies après ce baiser forcé pour étouffer l'affaire.

La joueuse, qui évolue aujourd'hui au Mexique, a déclaré avoir à l'époque supplié son agent d'appeler "quelqu'un de la Fédération" pour leur demander "d'arrêter" ces pressions, évoquant les "innombrables" demandes émanant de certains responsables de la RFEF.

Après la scène du baiser forcé, "j'ai reçu un appel du directeur de la communication Pablo García Cuervo qui m'a dit que le sujet prenait une grande ampleur en Espagne, qu'il fallait freiner ce bruit médiatique et que le mieux était que Jenni Hermoso dise quelques mots", a décrit de son côté la responsable presse de la Fédération, Patricia Pérez Requena, entendue lundi elle aussi.

Attribué à Jenni Hermoso, même si elle n'en a pas écrit un mot, un communiqué "qui minimisait un peu l'incident" est alors soumis à la joueuse avant d'être diffusé. "C'est la seule chose que je vais faire", assure alors Jenni Hermoso, ayant l'air d'en "avoir marre", selon les déclarations de Patricia Pérez Requena.

- #SeAcabó -

Aux côtes de Luis Rubiales se trouvent, sur le banc des accusés, l'ex-sélectionneur de la "Roja" féminine, Jorge Vilda, et deux anciens responsables de la RFEF, Rubén Rivera et Albert Luque, contre qui le parquet a requis un an et demi de prison pour ces pressions.

Le scandale avait éclaté le 20 août 2023 à Sydney, en Australie, lors de la cérémonie de remise des médailles aux joueuses espagnoles après leur victoire en finale de la Coupe du monde de football face à l'Angleterre.

Devant les caméras, Luis Rubiales avait saisi la tête de Jennifer Hermoso avec ses deux mains et l'avait embrassée brusquement sur les lèvres, avant de la laisser repartir en lui donnant deux tapes dans le dos.

L'ex-grand patron du foot espagnol sera entendu à partir du 12 février.

L'affaire s'était transformée immédiatement en un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport et le hashtag #SeAcabó ("C'est terminé!"), lancé par les joueuses de la "Roja", avait fait le tour du monde.

Après s'être d'abord accroché à son poste, Luis Rubiales avait fini par céder à la pression et avait démissionné le 10 septembre 2023.

Interrompu lundi en début d'après-midi, le procès doit reprendre mardi matin, avec notamment le témoignage de l'actuel sélectionneur de l'équipe espagnole masculine de football Luis de la Fuente.

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