18h12 CEST
08/07/2025
La N.1 mondiale Aryna Sabalenka, poussée dans ses retranchements mardi par l'Allemande Laura Siegemund, outsider de 37 ans classée en dehors du top 100, s'est qualifiée en trois sets pour les demi-finales de Wimbledon, comme le double tenant du titre Carlos Alcaraz qui a balayé Cameron Norrie, dernier Britannique en lice.
La Bélarusse de 27 ans, une des trois dernières rescapées du top 10 avec Iga Swiatek (4e) et Mirra Andreeva (7e), a remporté un quart de finale très accroché 4-6, 6-2, 6-4 sur le Central.
Le N.2 mondial Alcaraz, qui lui a succédé sur le court principal, a été nettement plus expéditif pour battre Cameron Norrie 6-2, 6-3, 6-3.
Après les victoires dans la douleur du septuple lauréat Novak Djokovic et du N.1 mondial Jannik Sinner lundi en huitièmes de finale, l'Espagnol de 22 ans a livré une partition nettement plus maîtrisée, contrastant avec l'inconstance de ses premiers matches de la quinzaine.
Il affrontera en demi-finales Taylor Fritz (5e), récemment sacré sur le gazon de Stuttgart et Eastbourne, et vainqueur mardi en quatre sets de Karen Khachanov (20e).
Contre l'Américain, "je vais essayer de jouer au même niveau qu'aujourd'hui, voire à un niveau supérieur", a-t-il anticipé. "Je ne le laisserai pas jouer de manière agressive et dominer le match".
Après avoir disputé son "meilleur match depuis le début du tournoi", selon ses propres termes, Alcaraz compte 23 victoires d'affilée sur le circuit ATP mais, a-t-il lancé, "je ne veux pas m'arrêter là!".
Triple lauréate en Grand Chelem, jamais sacrée à Wimbledon, Sabalenka s'est elle fait secouer par l'agressivité de Siegemund, ses changements de direction incessants, ses slices répétés et ses amorties, souvent très bien exécutées.
"Au début du match, j'ai manqué beaucoup de frappes, j'avais l'impression de me précipiter. Donc je suis vraiment contente qu'après le premier set, j'aie été capable (...) de changer un peu de tactique et de finalement l'emporter", s'est-elle satisfaite.
L'Allemande, 104e mondiale, n'avait jamais fait mieux qu'un deuxième tour sur le gazon britannique mais elle a regardé son adversaire dans les yeux jusqu'au bout, puisqu'elle a même mené 3-1, puis 4-3 dans le dernier set.
- "Réservez les billets" -
Sabalenka, qui a concédé mardi son premier set du tournoi, a parfois montré des signes d'agacement face au jeu particulier de son adversaire, et face à ses propres erreurs aussi, mais elle a surmonté sa frustration et s'en est sortie après quasiment trois heures d'un âpre combat.
"Elle m'a tellement bousculée. Après le premier set, j'ai regardé mon box et j'ai pensé +réservez les billets (d'avion), nous allons bientôt quitter cet endroit magnifique+", a-t-elle reconnu.
Siegemund s'est elle montrée philosophe dans la défaite. "C'est un quart de finale de Grand Chelem, elle n'est pas N.1 mondiale pour rien. Il y a certaines choses que j'aurais pu mieux faire, mais parfois il faut accepter de ne pas être parfaite", a affirmé l'Allemande.
Pour atteindre sa première finale à Wimbledon, la patronne du circuit féminin devra désormais écarter l'Américaine Amanda Anisimova (12e), tombeuse 6-1, 7-6 (11/9) de la Russe Anastasia Pavlyuchenkova (50e), remarquablement coriace dans la seconde manche où elle a remonté trois jeux de retard pour pousser son adversaire au tie-break.
Après avoir écarté cinq balles de set pour Pavlyuchenkova, Anisimova l'a emporté sur un service gagnant à sa quatrième balle de match.
"Je faisais la course en tête dans le deuxième set et elle s'est mise à jouer un tennis incroyable, j'étais super stressée dans le tie-break", a avoué Anisimova sous l’œil rieur de son neveu Jackson, descendu sur le court N.1 pour assister sa tante dans l'interview d'après-match du haut de ses quatre ans.
Plus tôt, Taylor Fritz s'était lui qualifié pour sa première demi-finale à Wimbledon en surmontant un passage à vide pour s'imposer 6-3, 6-4, 1-6, 7-6 (7/4) contre Khachanov sous le soleil londonien.
"D'habitude, j'aime bien parler tennis d'un point de vue vraiment technique, mais pas là", a souri Fritz en conférence de presse.
"Les premiers sets, tout rentrait. Le troisième set, tout ce qui rentrait s'est arrêté de rentrer! Et ensuite dans le quatrième, j'ai commencé à mettre des balles dans le court", a résumé le Californien.