13h52 CEST
30/04/2025
La plateforme britannique DAZN, principal diffuseur de la Ligue 1, est prête à "investir" dans une chaîne encore à créer par la Ligue de football professionnel (LFP), dès la saison prochaine, ce qui modifierait substantiellement le contrat actuel qui la lie au football français.
"Dans le cadre des discussions en cours" sur le litige entre DAZN et la LFP, "nous avons répondu présent au projet de chaîne de la Ligue", a indiqué la plateforme proposant d’investir 100 millions d'euros dans ce projet lors des deux premières saisons.
"DAZN tient à préciser qu’aucune décision n’a été arrêtée à ce jour concernant la suite de son contrat de diffusion de la Ligue 1 à l’issue de la saison 2024-2025. Nous poursuivons un dialogue constructif avec la Ligue de Football Professionnel, dans un esprit d’échange et de collaboration", insiste-t-on à la plateforme.
Depuis l'échec d'une médiation judiciaire entre la Ligue et son principal diffuseur, qui proposait une rupture dès cet été du contrat les liant jusqu'en 2029, acceptée par la LFP et refusée par DAZN, les deux parties n'ont cessé de discuter pour une sortie par le haut.
Arrivé sur le marché du football français l'an passé, DAZN est fragilisé par un nombre d'abonnés insuffisant - près de 650.000 selon les sources contre les 1,5 millions escomptés en décembre 2025 -.
Les discussions se sont faites plus intenses encore depuis la nomination de Nicolas de Tavernost, l'ancien patron de M6, en tant que directeur général de LFP Media, la filiale de la Ligue qui commercialise les droits TV du championnat de France.
Comme elle l'assène depuis des mois, la plateforme britannique "souhaite rester en France dans un cadre économique viable pour le succès du football français et de tous ses acteurs".
Autrement dit, DAZN souhaite continuer ses investissement en France, mais plus pour la diffusion de huit rencontres de Ligue 1 sur neuf par journée pour quelque 400 millions d'euros annuels - le dernier match étant diffusé par BeIn Sport- comme actuellement.
"Nous ne sommes pas venus en France pour partir au bout d’un an, ni pour perdre de l’argent", précise-t-elle. "Les propositions que nous avons faites depuis 4,5 mois à la Ligue de football professionnel sont faites pour construire un projet viable dans la durée, pour la LFP, les clubs, les fans de football".